L’idylle teintée d’encre de Corée

Un court roman qui nous fait voyager à l’autre bout de la Terre.

Dans ce roman, nous découvrons et en apprenons énormément sur la culture de la Corée du Sud, sur les activités de Sokcho pendant l’hiver, la pêche principalement ainsi que sur sa gastronomie locale. C’est un décor qui n’est pas sans rappeler la Normandie, théâtre de l’enfance d’Élisa.

Le comparatif entre Sokcho et la Normandie ne s’arrête pas là. Il y a les guerres aussi : la guerre de Corée et la seconde guerre mondiale en France. Toutes deux ont laissé des cicatrices similaires sur le paysage.

Élisa a décidé d’illustrer Sokcho dans son roman car c’est une ville qu’elle trouve belle, bien que triste en hiver et toujours en attente de réconciliation avec sa voisine du Nord (« il y avait ces tranchants barbelés qui nous arrêtaient »).

Cette nouvelle réaliste nous plonge dans une atmosphère fantôme, glauque voire pestilentielle (en particulier au port).

C’est dans ce décor que se rencontrent les deux protagonistes. L’un, Yann,  est touriste. Ce normand est venu s’inspirer des lieux pour achever sa saga de bandes dessinées. L’autre, la narratrice, est une habitante locale. Cette jeune adulte franco-coréenne est un peu perdue, en quête d’apprentissage, et en particulier d’amour.

Une mince intrigue amoureuse s’initie, lentement, doucement, afin de prendre le temps de savourer l’écriture délicate sur un rythme calme, faite de curiosité réciproque et d’opposition de deux mondes différents.

Ces deux personnages sont des reflets, une mise en abyme des origines d’Élisa Shua Dusapin et des deux cultures transmises par ses parents.

Élisa utilise divers moyens de communication en dehors de la parole pour faire s’exprimer ses personnages comme la cuisine pour l’héroïne ou le dessin pour Yann. Ces moyens d’expression permettent aux personnages de dévoiler leur rejet ou leur attirance l’un envers l’autre, des émotions qui sont difficilement exprimables avec la parole dans la vie courante…

Cela donne lieu à une relation et des interactions assez étranges bien qu’elles soient curieuses et originales, ce qui fait la beauté de ce roman.

Elle tire son inspiration d’Ozu et de ses multiples voyages en Corée lors de sa jeunesse vagabonde comme elle le confiait à la presse. Hiver à Sokcho a obtenu le prix Robert-Walser en 2016 et beaucoup de critiques voient en Elisa Shua Dusapin un futur prodige de la littérature française.

Charlie 2D1


Hiver à Sokcho, une excellente surprise !

Hiver à Sokcho est écrit par Elisa Shua Dusapin. Cette autrice est née en France en 1992. Elle est précisément franco-suisse et elle vit en Suisse romande.

Son roman parle d’une femme sud-coréenne ayant des origines françaises. L’intrigue se déroule à Sokcho, une petite ville située à une soixantaine de kilomètres de la frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud. La femme dont il est question dans cette histoire travaille dans un petit hôtel dans lequel il y a peu de clients. Un jour, Yan Kerrand, un auteur de bandes dessinées français cherchant de l’inspiration va changer le quotidien de cette jeune femme.

Ce n’est pas un livre comme les autres d’une part par la mise en page qui donne des petits paragraphes sans les nommer, elle laisse juste des espaces pour nous montrer que l’on va lire un autre paragraphe. D’autre part son talent tient dans des phrases assez simples avec un vocabulaire très précis. On s’empêche de finir ce livre car on ne veut pas que l’histoire se termine tellement elle est belle. Ce système d’écriture en dit long sur l’ambiance et sur le caractère des personnages. Yan Kerrand cherche uniquement de l’inspiration, de ce fait il paraît froid au début de l’histoire mais la jeune femme veut à cerner ce personnage. Plus on avance dans cette histoire, plus le narrateur parle rarement ce qui nous transporte à Sokcho comme si les personnages et le lecteur étaient de vieux amis.

Mattéo 2D1


Hiver à Sokcho

Un premier roman étonnant

Élisa Shua Dusapin, 28 ans, fille d’une mère coréenne et d’un père français, nous emmène avec son court premier roman à Sokcho au cœur de l’hiver. Cette petite ville portuaire est située près de la frontière nord-coréenne.

La jeune femme qui est le personnage principal du roman a les mêmes origines que l’auteure. L’histoire est assez simple et pour autant surprenante grâce à un dénouement plutôt inattendu. Un lien fort se crée, malgré les hauts et les bas, entre le personnage principal et Yan Kerrand, dessinateur de bandes dessinées français qui séjourne à la résidence du vieux Park où travaille le personnage principal.

Le roman était assez facile à lire mais un peu moins à comprendre car les sentiments des personnages sont assez difficiles à saisir. L’histoire est à l’image de l’hiver et la ville semble parfois sans vie.

Manon 2D1

 

 

 

 

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