C’est dans le cadre du FIGRA que s’est déroulé le 9 décembre 2016 au centre culturel Matisse, à Noyelles Gaudault, une projection de deux documentaires suivis d’un entretien avec leurs auteurs. Retour sur cette soirée.
Cet hiver, Noyelles Gaudault a proposé un retour sur le FIGRA 2016 qui s’est tenu en Mars au Touquet. Le FIGRA est un Festival International du Grand Reportage d’Actualité et du documentaire de société.Il se déroule depuis 24 ans dans la région Haut de France. Ce festival récompense les réalisateurs les plus doués grâce à de nombreux prix. Durant deux jours des expositions ainsi que des projections ont été proposé aux plus jeunes comme aux plus grands. Le président du FIGRA, George Marque-Bouaret, ainsi que plusieurs membres sont présents et nous livrent leurs ambitions concernant ce festival.
Des reportages émouvants
Les reportages récompensés par le FIGRA aident à comprendre le monde, notre société actuelle ainsi que le passé. Parmis ceux diffusés le 9 Décembre, Haya, rebelle de Raqqa de Claire Billet et Lyana Saleh qui a obtenu le grand prix du FIGRA a particulièrement touché l’auditoire. Dans ce reportage, on plonge dans la vie de Haya, résidente de Raqqa. Des images inédites de cette ville et des façons de vivre s’offrent alors à nous. « Je ne m’attendais pas à ça, le film m’a vraiment émue, j’en ai même pleuré. » a confié Hania Seddaoui, lycéenne du lycée Darchicourt.
Autre reportage diffusé ce jour, La Bataille du Charbon de Frédéric Brunnquell qui lui a obtenu le prix Terre d’histoire. Un retour dans la passé nous frappe et nous revenons au temps de nos grand-parents dans une région fortement marqué par l’histoire minière. « Je me suis sentie très concernée car mon père était mineur et il a lui-même subi une lourde blessure pendant l’exercice de son métier. Le père de mon mari aussi été mineur, et il est mort de silicose. Je me suis beaucoup identifiée dans ce reportage » nous confie Keltoume Seddaoui.
Une opportunité pour les futurs journalistes
A la fin de la diffusion de ces deux reportages, des élèves du lycée Darchicourt ont pu s’adresser aux réalisateurs. Une expérience inédite et appréciée par ces futurs journalistes qui se voyaient déjà dans le monde des grands. L’amabilité des réalisateurs ainsi que les réactions des autres spectateurs ont permis de faire de cette rencontre un moment vivant d’échange de chaque expérience personnelle. Des mineurs étaient présents dans la salle, ils ont pu partager leurs ressentis et confirmer tout ce qui avait été évoqué dans le reportage La Bataille du Charbon.
Une belle initiative du lycée Darchicourt d’intégrer ses élèves dans des projets enrichissants culturellement. Espérons que cela continuera dans les prochaines années.
Chloé Rabs