100 chefs d’œuvre de Versailles- Musées du Nord-Pas de Calais : Sur un air de famille…

La vénus et l'amour

La Venus et l’amour, peinte par Lambert SUSTRIS, dans les années 1550

Les élèves en enseignement d’exploration « patrimoines » du lycée F. Darchicourt ont imaginé une parenté imaginaire, un lien de filiation, du plus évident au plus ténu, entre les œuvres exposées lors de l’exposition 100 chefs-d’œuvre de Versailles au Musée des Beaux-Arts d’Arras et le patrimoine des musées de la région Nord-Pas de Calais. Découvrez cet étrange arbre généalogique, laissons les œuvres prendre la parole…

photo personnelle

photo personnelle

Bonjour à vous, je suis un bon exemple de l’évolution de l’embellissement des cadres. Ma forme actuelle a vu le jour au début XVIe siècle et vient d’Italie. Avant cela, nous les cadres n’étions que de simples morceaux de bois ne servant qu’à maintenir une œuvre ou un objet. Mais passons… Vous pouvez me trouver au deuxième étage du grand château de Versailles. Je suis exposé dans la galerie de chasse de sa Majesté le roi Louis XV. Mon créateur n’est nul autre que Jacques Verberckt, principal ornementiste de l’équipe des Bâtiments du Roi. Il est né à Anvers le 24 février 1704. Cet homme m’a créé en 1736 dans un style Rocaille, comme le montrent les coquillages courant le long de mes jambes. Je suis recouvert de feuilles d’or, ce qui est normal, tout serviteur du Roi doit être doré pour satisfaire son regard critique. Pour en savoir un peu plus sur mon histoire, je vais laisser la parole à mon arrière arrière-grand-père qui a vu naitre l’embellissement des cadres.

La vénus et l'amour

La Venus et l’amour, peinte par Lambert SUSTRIS, dans les années 1550

Comme l’a dit mon petit-fils, cet embellissement vient d’Italie et heureusement qu’il a vu le jour. De génération en génération, les cadreurs et les ornemanistes ont fait de nous des œuvres à part entière comme on peut le voir sur mon petit-fils. Créé au début de cette évolution, j’ai peu d’ornements, juste quelques motifs fleuris, légèrement dorés. Mais je dois vous avouer que je n’ai pas la moindre idée de qui m’a fait voir le jour. Oui, je perds la mémoire et je ne sais plus qui a gravé cela sur mon vieux corps. Je me souviens juste que celle que j’entoure s’appelle La Venus et l’amour, peinte par Lambert SUSTRIS, dans les années 1550. Venez me contempler au Louvre Lens.

Maxime Péru


photo personnelle 2

photo personnelle

Je suis un éventail, réalisé en 1776-1800 par l’Atelier parisien. Mon squelette est constitué d’une monture mobile composée de brins formant une « gorge », sur lesquels repose une feuille de papier plissée, collée et peinte à la gouache. Afin de me protéger lorsque je suis fermé, des panaches ont été posés à mes extrémités. Pour sublimer ma beauté, je suis orné de plumes naturelles, de nacre, de broderies et d’ivoire. Ma propriétaire était sans doute une riche aristocrate résidant au château de Versailles. Elle jouait avec moi, me déployant, me fermant pour montrer ou, au contraire, pour cacher son visage aux nobles de la cour ; m’utilisant plus comme une arme de séduction que pour se rafraîchir lors des longues journées d’été. Après le décès de ma propriétaire, ses plus nobles affaires, dont moi, ont été mises en vitrine afin de lui rendre un hommage à chaque exposition. La popularité des éventails parmi la noblesse du XVIIIe siècle m’a permis de rencontrer de nombreux congénères, peut-être des cousins, dans les couloirs du château de Versailles.

ombrelle XIXe

ombrelle du XIXe

Laissons maintenant ma descendante se présenter…Je suis une ombrelle, réalisée au XIXe siècle, née de parents inconnus. Ma peau est faite d’une magnifique soie ornée d’une sublime dentelle mécanique, type chantilly, sur laquelle une doublure de couleur vert amande a été ajoutée. La dentelle qui recouvre ma peau a été réalisée par une machine à tisser appelée « dentelle leavers ». Ma propriétaire devait appartenir à la bourgeoisie. Selon la mode de l’époque, elle se devait de garder le teint le plus pâle possible et d’empêcher les rayons du soleil de foncer sa peau. J’étais donc un accessoire de beauté indispensable ! Je suis en ce moment conservée au musée de la dentelle à Calais, un lieu célébrant le savoir-faire des dentelliers calaisiens.

Mégane Enudde

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