Le jeudi 22 janvier dernier, Paris a connu un épisode de pollution important. L’indice de pollution de l’air est jugé « élevé » par Airparif, l’agence de surveillance de l’air en Ile-de-France. Même si Paris ne fait pas partie des villes les plus polluées de France, elle demeure la 37e ville la plus polluée de l’Hexagone selon l’Organisation mondiale de la Santé. Afin de réguler ces pics de pollution, la maire de Paris, Anne Hidalgo présentera son plan d’action antipollution lors du prochain Conseil de Paris, les 9 et 10 février prochains. En attendant, voici les mesures qui seraient prises pour protéger les habitants de la capitale.
Les Parisiens devront lever le pied
Afin d’améliorer la qualité de l’air, les Parisiens et les Franciliens devront s’habituer aux limitations de vitesse. Sur les boulevards périphériques, cette mesure est déjà effective depuis le 10 janvier 2014 où la vitesse est limitée à 70Km/h. Il s’agirait maintenant d’élargir ces mesures aux autres voies de communications parisiennes durant ces pics de pollution importants de plus en plus fréquents. Les voies rapides seront temporairement limitées à 90Km/h et la vitesse maximale autorisée sur les routes nationales et départementales sera, elle, de 70 km/h. Ces mesures ne sont pas définitives, néanmoins des contrôles seront mis en place afin de vérifier le respect de ces règles temporaires et occasionnelles.
Les cars et poids lourds polluants mis au banc
La maire de Paris, Anne Hidalgo, souhaite interdire progressivement la circulation des cars et des poids lourds les plus polluants au sein de la capitale. Le 1er juillet prochain, les véhicules mis en circulation avant le 1er octobre 2001 disparaîtront de la circulation. Néanmoins, l’accès sera seulement interdit de 8 h à 20 h et ces mesures ne concerneront pas le périphérique. Ces restrictions seront progressives, puisque cette année, seuls les cars et poids lourds de classe 1 seront concernés.
À partir du premier juillet 2016, les mesures seront plus sévères et concerneront, tous les véhiculent de classe 1 tandis que l’interdiction sera permanente pour les autobus, autocars et poids lourds déjà mis en cause.
Encourager des transports plus respectueux de l’environnement
Pour inciter les Parisiens à renoncer à leurs véhicules, la Mairie va proposer une offre découverte à Autolib’, le service public d’autopartage de voitures électriques pour tous les jeunes conducteurs parisiens de moins de 25 ans ; mais également le remboursement du Passe Navigo et de l’abonnement Vélib pour un an. Les cyclistes se verront également rembourser jusqu’à 400 euros pour l’achat d’un vélo et de ses accessoires.
La municipalité proposera un accompagnement financier pour la mise en place d’abris à vélos sécurisés et pour l’installation de points de recharge pour véhicules électriques au sein des copropriétés.
Des zones ultras basses émissions à l’horizon
En 2016, une ou deux zones à ultra-basse émission pourraient fleurir dans Paris. « Il s’agirait dans certaines artères de Paris de consacrer un sens de circulation aux véhicules propres », indique Christophe Najdovski, l’adjoint au maire, chargé de toutes les questions relatives aux transports. Les automobilistes non ou peu polluants bénéficieraient d’un trafic bien plus fluide, « tandis que tous les autres véhicules seraient reportés sur l’autre sens de circulation. »
Ces mesures sont inspirées de nombreuses expériences menées en Europe : Londres, Stockholm, Lisbonne ou encore Rome. De longs débats et de nouvelles réformes sont en perspective avant la prise de mesures définitives les 10 et 11 février prochains.
M.M