Vous trouvez cela dur l’école ? Vous en avez assez de travailler ? Estimez-vous heureux d’aller à l’école ! Il y a dans le monde des millions d’enfants qui ne vont pas à l’école ; le plus souvent les filles dans les pays en voie de développement. D’après l’Unesco (L’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture), en Somalie 96 % de filles ne sont jamais allées à l’école.
Il y a dans le monde, selon l’Unicef (Agence de l’Organisation des Nations Unies spécialisée dans la condition des enfants), environ 161 millions d’enfants qui ne vont pas à l’école et plus de la moitié sont des filles à qui l’on refuse le droit à l’éducation. La plupart du temps, elles n’achèvent pas le cursus scolaire et elles n’accèdent pas au premier cycle (équivalent du collège) pour 34 millions d’entre elles
Pourquoi plus les filles que les garçons ?
Cette discrimination débute dès la classe de primaire, la cause principale est la pauvreté. Certes, l’école est gratuite dans de nombreux pays, mais certains professeurs au Cambodge, par exemple, sont corrompus et demandent de l’argent aux élèves. De plus, les cas de grossesse précoce stoppent généralement la scolarité des jeunes filles. De nombreuses filles sont aussi victimes de mariage forcé dans les sociétés traditionnelles, ce qui porte un coup d’arrêt à leur scolarité. Elles doivent également rester à la maison pour aider la famille plus que les garçons. Ceux-ci n’ont pas d’obligation, de tâches ménagères par exemple.
Elles risquent beaucoup en étudiant.
Au Kenya, par exemple, elles risquent de se faire agresser, kidnapper, mais elles veulent apprendre et se surpassent chaque jour. Certaines filles se lèvent à 5 h du matin pour aller étudier, marchent pendant 2 h dans le noir, dans des ruelles dangereuses pour gagner l’école. « C’est le cas d’Elizabeth, 6 ans vivant au Kenya. Elle vit dans un bidonville. Des filles de son bidonville ont déjà été enlevées ou agressées sur ce trajet. » (Témoignage recueilli par l’Actu du 3 décembre 2014)
Il y a des actions et des personnes engagées dans ce combat :
« Je suis la voix de toutes ces filles qu’on empêche d’aller à l’école. » (Témoignage recueilli par l’Actu du 3 décembre 2014).
Cette phrase a été prononcée par Malala, 17 ans, lorsqu’elle a reçu le prix Nobel de la paix le 9 décembre 2014. Depuis l’âge de 11 ans, Malala Yousafzai s’est lancée dans le combat pour l’éducation des filles. Dans son pays au Pakistan, elle a dû faire face aux talibans (mouvement voulant imposer par la force la loi islamique au Pakistan et en Afghanistan) qui attaquaient à l’explosif les écoles réservées aux filles. Pour la faire taire, ils ont essayé de la tuer en 2012. La jeune fille a survécu et continue son combat depuis le Royaume-Uni, où elle s’est réfugiée.
Malala n’est pas la seule à se battre pour l’égalité d’accès à l’éducation. Des organismes comme l’Unicef et l’Unesco lancent des campagnes de sensibilisation, des appels aux dons pour aider à financer la construction d’écoles. Aujourd’hui, dans le monde, 500 millions de femmes sont analphabètes. Elles représentent les deux tiers des personnes qui ne savent ni lire ni écrire selon l’Unesco.
Elise.C