Après l’apogée du grand champion belge, bon nombre de coureurs ont été préssentis comme la relève de ce dernier mais ils ont tous subi le revers de la médaille. Un seul arrive néanmoins à convaincre bon nombre de spécialistes: Egan Bernal.
Les débuts de Bernal
Découvert en 2016 par l’équipe Androni Giacottili, il parvient à faire bonne impression malgrè son jeune âge: 20ans. Il accroche des places sur des courses secondaires. En 2017, c’est un Bernal conquérant qui se montre vainqueur sur des courses secondaires, certes, mais rares sont ceux qui s’imposent à son âge. Le jeune colombien participe au Tour de l’Avenir, tour des moins de 23ans, qu’il remporte avec en prime 2 étapes. Beaucoup d’équipes World Tour lui tournent autour mais c’est la Team Sky qui parvient à le recruter. En 2018, il rafle tous les prix de meilleur jeune dans chaque course par étapes à laquelle il participe. Mais une chute le stoppe lors du Tour de San Sebastian, remporté par un certain Julian Alaphilippe. Malgré ça, il revient plus fort que jamais sur ce début de saison 2019.
De quoi est-il capable?
Il prouve à bon nombre de spécialistes qu’il est capable de suivre les leaders lors des grands tours, les puncheurs lors des classiques et des rouleurs lors des contre-la-montre. Son Directeur Sportif le confirme dans un entretien au Guardian: “J’ai cherché, cherché, cherché qui allait être peut-être devenir le prochain Chris Froome. Mon choix s’est porté sur Bernal”, explique Dave Brailsford.
Un défaut?
Il peut certes devenir le futur Froome mais il n’en doit pas tomber dans un excès de confiance le conduisant dans l’ombre des grands. Mais il a bien la tête sur les épaules comme le confirme sa récente sortie médiatique dans le journal espagnol Marca: “Pression, pression… Tout le monde ne parle que de ça, les journalistes posent toujours la même question à ce sujet. Que gagne-t-on avec la pression? Absolument rien. Certaines personnes se la mettent parce qu’elles font un mauvais commentaire à la presse, comme: “Je vais gagner le Tour de France cette année”. Je veux bien faire au Giro d’Italia, mais Team Sky continuera à me payer le même salaire.”, explique le prodige colombien.
Et Merckx dans tout ça?
Bernal est bien loin de se frotter à la légende belge car on connaît ses capacités et son potentiel mais il n’a encore rien montré de concret qui pourrait le faire comparer à Merckx. De plus, il n’ont pas le même profil l’un était le cannibale des classiques sans renoncer aux grands tours et l’autre ne visera que les grands tours. Pour finir, ne comparons pas ces deux coureurs qui sont de deux époques différentes et laissons le temps juger d’Egan Bernal.
EVRARD Clément, Mars 2019