Les élèves de 2d4 du lycée Darchicourt ont assisté à la conférence de Baptiste Cogitore, le vendredi 2 février dans le cadre du « Retour sur le FIGRA ». Le journaliste les a emmenés dans un périple de 10 000 km dans les pays d’Europe de l’Est à la découverte de l’identité européenne. Découverte du Bulli Tour Europa.
Un périple placé sous le signe des rencontres
Ce voyage a mené les deux journalistes, Baptiste Cogitore et Claire Audhuy dans les pays de l’ancien bloc communiste, de mai à octobre 2014, à la rencontre des habitants et de leur vision de l’Europe. Des rencontres, souvent sous le signe de l’art. Comme à Skopje, en Macédoine, où des Roms s’expriment, dénoncent les discriminations grâce au hip hop. D’autres artistes s’engagent pour préserver le patrimoine menacé. Ainsi, les élèves ont découvert un artiste saxon qui « performe » en restaurant un ancien village saxon abandonné aux fins fonds de la Transylvanie (Roumanie). En Lituanie, un peintre français, Gilles Vuillard, peint, depuis 2009, les synagogues abandonnées lors du génocide à l’encontre des populations juives d’Europe de l’est pendant la Seconde Guerre mondiale.
La guerre civile en ex-Yougoslavie marque aussi toujours les esprits. Tout n’est pas réglé; et dans les anciennes républiques yougoslaves les tensions restent vives entre les communautés nationales. Les Croates et les Serbes ne se mélangent pas et se méfient encore les uns des autres. Dans la vie quotidienne, cela se traduit par une division au sein des écoles. Les enfants serbes et les enfants croates sont séparés, ils n’utilisent pas le même alphabet et ne partagent pas la même culture.
Claire, Baptiste, Bulli et les autres…
Mais ce long périple n’aurait pas vu le jour sans l’intervention d’autres acteurs. Baptiste Cogitore a notamment évoqué le troisième compagnon de route de cette aventure : Bulli. C’est le surnom donné au vieux combi Volkswagen qui leur a permis de sillonner l’Europe de l’Est incognito, d’organiser des interviews, de monter les reportages. Ce projet est également devenu réalité grâce aux plateformes de financement participative sur Internet, et aux deux années de préparation qui leur ont permis de préparer le parcours, de trouver les indispensables fixeurs sur le terrain.
A l’issue de la conférence, les élèves ont ainsi découvert les coulisses du métier de journaliste reporter d’images, mais aussi la situation des populations d’Europe de l’Est qui restent encore fortement marquées par les conflits passés.
Les élèves de 2D4.