Le procès en faveur de Fiona, 5 ans, disparue le 12 mai 2013 à Clermont-Ferrand a débuté le 14 novembre 2016 devant les assises du Puy de Dôme à Riom. Les accusés sont sa mère, Cécile Bourgeon (29 ans) et son beau-père, Berkane Makhlouf (35 ans).
Une disparition mystérieuse
12 Mai 2013, la France apprend la disparition de Fiona âgée de 5ans. Sa mère, Cécile Bourgeon, et son beau-père, Berkane Makhlouf, sont interrogés et crient tout les deux au kidnapping. Ce n’est que quatre mois plus tard que Cécile craque et raconte une histoire tout différente. Durant la soirée du 11 Mai, Berkane Maklouf aurait frappé Fiona qui avait vomi dans la nuit et se plaignait d’avoir mal au ventre. En se réveillant, le lendemain, les deux adultes constatèrent la mort de la petite fille et décidèrent de dissimuler le corps. 3 ans plus tard, la dépouille de la fillette n’a toujours pas été retrouvé. Qu’est-il arrivé à la fillette ? A-t-elle été enterrée dans un bois, prés du lac d’Aydat, comme l’affirme les deux accusés ou alors a-t-il été jeté dans une poubelle comme un témoignage pourrait le faire penser ? En effet, un des voisins du couple affirme avoir vu Monsieur Makhlouf jeter une grande poubelle cette nuit là.
Plusieurs ombres au tableau
Les circonstances de la mort de Fiona restent floues. Lors du procès, les psychologues et les psychiatres ont présenté comme peu probable un empoisonnement par absorption accidentelle de stupéfiants ( il y en avait partout chez Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf d’ailleurs considérés comme toxicomanes avérés). Tout au long de leurs aveux, les deux accusés n’ont cessé de se jeter la responsabilité des coups qui aurait pu être fatal à Fiona . Ils n’ont jamais mentionné que la fillette s’était empoisonnée par accident. Ces experts ont aussi mis en doute l’amnésie très sélective et partagée, qui empêcherait comme par hasard les accusés de se souvenir de l’endroit où ils ont enterré la victime, et de permettre des constatations médico-légales afin de connaître réellement les conditions du décès. Un doute s’est alors installé dans le tribunal, sur lequel la défense a insisté afin de brouiller l’esprit des jurés.
Des questions toujours sans réponses
Les deux meurtriers présumés font face a plusieurs chefs d’accusations. Ils sont accusés de violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner sur mineure de moins de 15 ans, par ascendant ou par personne ayant autorité et en réunion mais aussi de non-assistance à personne en danger et de recel ou dissimulation de cadavre. Ils encourent chacun 30 ans de réclusion criminelle. Ni la mère de Fiona, ni son beau-père, n’ont permis de lever le voile sur les conditions de la mort et l’endroit où est enterrée la fillette. . Il a fallu attendre le dernier jour des audiences, jeudi, pour que Cécile Bourgeon reconnaisse à nouveau avoir menti au sujet de coups portés au thorax par Berkane Makhlouf sur sa fille. Mais ce revirement n’a pas permis de faire émerger la vérité, laissant la lourde tâche aux jurés de déterminer les responsabilités de chacun.
Un jugement discutable
Alors que l’avocat général avait requis 30 ans de réclusion criminelle, vendredi, les jurés ont finalement opté pour une peine de cinq ans d’emprisonnement pour la mère de Fiona, pour dénonciation mensongère, recel de cadavre et non-assistance à personne en danger. Les juges ont aussi prononcé le retrait total de son autorité parentale. L’ex-beau-père, le seul que la cour a estimé coupable des coups envers la fillette, a écopé de 20 ans de prison. La cour a estimé qu’il n’y avait contre la mère qu’un seul élément à charge: la parole tardive et variable de Berkane Makhlouf.
Des réactions mouvementées
La twitosphère n’est pas passée à côté de cette affaire et était bien décidée à réagir. Jugement légitime ou trop clément ? Chacun donne son avis suivi du #Fiona :
La colère semble bien avoir envahie tout les twittos, mais certains n’oublient pas d’adresser un petit mot à Nicolas Chafoulais, le père de Fiona.
Rien est encore terminé. Les accusés du procès Fiona se retrouveront une seconde fois devant les juges. Lundi 28 Novembre, le parquet général de Riom a annoncé qu’il avait interjeté appel contre les condamnations des deux accusés.
Rabs Chloé.