Le mardi 17 février, les élèves de la classe de patrimoine sont allés visiter l’Opéra de Lille. Ils ont rencontré Xaxier Ricard, secrétaire général de l’Opéra, pour parler de son parcours professionnel et du célèbre opéra « Madame Butterfly ».
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m’appelle Xavier Ricard, je suis secrétaire général de l’Opéra depuis peu, car je suis arrivé ici le 5 janvier 2015. Donc, je suis tout nouveau.
Monsieur Ricard, quel est votre parcours professionnel ?
Après le bac, je ne savais pas quoi faire et comme j’avais mes meilleures notes en anglais je me suis dit que j’allais faire une fac d’Anglais. J’y suis alors allé et j’ai passé une licence d’anglais. Je me suis rendu compte pendant la seconde année que ça m’intéressait même si je ne savais pas ce que j’allais en faire, et je m’étais inscrit aussi en licence de lettres modernes. Mais, entre-temps, j’avais pris une option musicologie parce que j’étais musicien amateur et que j’aimais jouer du piano depuis des années. Le professeur qui donnait des cours m’a fait en quelque sorte changer de voix, parce que je me suis passionné pour la musique et spécialement pour la musique baroque. Et un jour, un chanteur m’a demandé si je voulais bien l’accompagner parce que son pianiste devait préparer un autre concert, et avait donc besoin d’un pianiste pour l’accompagner et travailler. J’ai alors dit oui parce que ça m’intéressait. C’est à ce moment que j’ai commencé une première petite carrière. Mais, j’étais trop jeune et pas assez doué sans doute, pas assez exceptionnel. De plus, j’avais des crédits par-dessus la tête et je me suis rendu compte qu’il fallait changer de voie. Je suis alors rentré dans l’Éducation nationale en tant que professeur de musique dans un collège pendant une dizaine d’années, à Nantes. En parallèle, j’ai créé une compagnie de théâtre et ai passé un diplôme de musicologie. Après avoir passé 10 ans dans l’éducation nationale, j’ai cherché à en sortir et je me suis présenté pour entrer à l’Opéra de Nantes où je suis devenu dramaturge de l’Opéra pendant 5 ans. C’est-à-dire que je devais chercher les livrets pour la préparation des concerts, des opéras. J’ai aussi été assistant d’un metteur en scène parisien. Donc je suis parti à Paris, et en même temps ma compagnie théâtrale amateur est devenue professionnelle en pays de Loire, subventionnée par la DRAAC et par la région. Entre 1997 et 1999, elle se produisait dans une région rurale et par la suite la compagnie de théâtre à Paris m’a proposé de me reprendre en tant que responsable de la communication publique. En 2000, je suis parti en Indonésie, tout seul avec un sac à dos, parce que j’étais passionné par ce pays, et j’y suis retourné huit fois en dix ans. C’est dans la ville de Yogyakarta, la capitale culturelle indonésienne, que je suis devenu directeur de l’institut culturel français pendant 2 ans. Et enfin, pour des raisons personnelles et familiales, je suis revenu en France où je suis devenu secrétaire général de l’Opéra de Lille, le 5 janvier 2015.
Que pouvez-vous nous dire à propos de Madame Butterfly ?
Je peux vous dire que c’est un très bon opéra qui est de 1904, et que c’est l’un des plus célèbres opéras de Puccini avec la Tosca. C’est un opéra où il y a plein de leitmotive (thème musical, son qui revient), notamment l’hymne américain. C’est une histoire horrible, un officier américain qui épouse une Japonaise, et celle-ci pense qu’elle va devenir américaine. Elle va alors le suivre, et lui, qui est infâme, ne s’intéresse pas vraiment à elle, mais va lui faire un enfant. Donc c’est un très bel opéra qui n’est pas drôle, mais qui est mis en scène par Jean François Sivadier, un très grand metteur en scène qui cherche toujours, même dans le drame, le côté humain.
Mégane ENUDDE. Jayson FRANQUENOUL. Alexandra BOULINGUEZ. Françoise LAVALLE