Chaque année est organisée la remise des prix Nobel aux meilleurs intellectuels de la planète. La science, mise en valeur du 6 au 8 octobre, n’est pas en reste. Son avenir se présente bien. Bienvenue au bal des sciences !
Un GPS dans le cerveau
C’est avec le prix Nobel de la physiologie ou de médecine que le bal des sciences a commencé le 6 octobre. Les chercheurs mis à l’honneur ont dansé sur la piste, tels des toupies sans pour autant perdre le nord : hé, oui ! Ils ont découvert suite à leurs nombreux travaux que nous possédons dans notre cerveau un GPS constitué de cellules!
L’américain John O’Keefe et le couple norvégien Edvard et May Britt-Moser ont découvert, grâce à des expériences effectuées sur des rats, des cellules qu’ils ont appelées « cellules de positionnement », situées dans une région particulière de leur cerveau, l’hippocampe. Ces cellules, découvertes en 1971 par O’Keefe, enregistreraient et stockeraient des cartes géographiques des endroits où nous sommes. C’est en 2005 que le couple norvégien a repris les travaux sur cette géolocalisation permanente. Des cellules du cortex entorhinal seraient également concernées. Même si plus de 30 années les séparent, on peut dire que ces trois chercheurs se sont trouvés !
L’éclairage mondial du futur
Deuxième groupe de danseurs : un trio de physiciens japonais et américain qui ont illuminé le bal par d’incroyables couleurs le 7 octobre. Pour mieux comprendre de quoi il s’agit, un petit retour dans le passé s’impose. En effet, c’est en 1962 que la création des lampes à LED (diodes électroluminescentes) vertes et rouges a révolutionnée l’éclairage. Shuji Nakamura, Isamu Akasaki et Hiroshi Amano (US) ont gagné le prix Nobel de physique lorsqu’ils ont réussi à créer une LED bleue avec un semi-conducteur appelée nitrure de gallium-indium. Alors qu’on commençait à désespérer de devoir se contenter de lumière verte, rouge et jaune, ces 3 physiciens ont ouvert la porte d’entrée à la lampe à LED blanche, l’éclairage mondial du futur.
Vision nanoscopique
La clôture de ce bal des sciences a eu lieu le 8 octobre avec le prix Nobel de chimie. Un nouveau trio de chercheurs entre en piste. Alors que vous ne voyez en eux que trois êtres humains, eux vous regardent avec une vision nanoscopique. Armés de leurs microscopes, Éric Betzig, Stephan W. Hell et William Moerner ont réussi à repousser les limites de la vision de l’infiniment petit. Leur technique ? Utiliser la fluorescence de certaines molécules pour pouvoir afficher une succession d’images et reconstituer les positions des molécules. Encore une avancée dans l’infiniment petit qui pourra aider à comprendre l’infiniment grand.
Le bal des prix Nobel de sciences est maintenant terminé. Dernier rappel avec le salut des danseurs: la médecine, la physique et la chimie se tiennent par la main pour amener la science à se dépasser. Einstein et les autres n’ont pas à s’inquiéter, la relève des scientifiques est toujours là.
Selma Senac